J’ai de l’acné

L’acné est une pathologie cutanée très fréquente, touchant essentiellement les adolescents et les jeunes adultes des deux sexes. Elle se rencontre aussi fréquemment lors de modifications hormonales, comme la grossesse ou la ménopause.

L’acné concerne ainsi :

• plus de 3 adolescents sur 4 (selon les études, entre 75 et 95 %) : c’est l’acné juvénile ;
• et 12% des femmes et 3% des hommes entre 25 et 58 ans.

Le point de départ est toujours une hypersécrétion des glandes sébacées, situées à la racine des poils sous forme de « follicules pilo-sébacés ». Cet excès de sébum, qui constitue normalement l’un des éléments majeurs du film protecteur de la peau, va progressivement boucher les pores situés à l’extrémité du canal pilaire.

Cette obstruction sébacée est responsable de l’ensemble des lésions d’acné qui en découlent :

• Les points blancs ou comédons fermés sont des microkystes avec rétention de sébum ;
• Les points noirs ou comédons ouverts correspondent à une oxydation du sébum, avec accumulation d’impuretés ;
• Les papules ou boutons d’acné sont les boutons rouges non purulents, l’inflammation provenant d’une modification de l’écosystème cutané (bactérie comme Propionibacterium acnes, acarien comme Demodex sp.)
• L’évolution possible en pustule (surinfection d’un bouton d’acné) ou en nodule (bouton d’acné de plus grande taille, souvent douloureux et ancré profondément dans la peau).

Plus le bouton d’acné est enflammé, plus le risque d’acné cicatricielle est grand.

Le point de départ de l’acné est la production excessive de sébum, principalement sous l’influence des hormones. C’est pourquoi l’acné est plus fréquente au moment de la puberté, des grossesses ou de la ménopause.

D’autres facteurs peuvent aussi modifier les sécrétions hormonales, comme le stress (action sur le cortisol et les androgènes), l’alimentation ou certains médicaments.

La pollution, le surmenage ou le tabac sont aussi des facteurs favorisants.

L’acné va alors se développer dans les zones les plus riches en glandes sébacées comme la zone en T du visage (front, nez, menton) ou le haut du dos.

Les répercussions esthétiques, médicales et psychologiques de l’acné sont nombreuses, que ce soit en phase aigüe (visage recouvert de boutons d’acné) ou en phase ancienne (visage marqué par des cicatrices atrophiques).

• Sur le plan médical, l’acné peut évoluer vers un foyer infectieux et inflammatoire qui fatigue les défenses immunitaires. Certains traitements de l’acné, notamment par voie orale, peuvent aussi avoir des répercussions sur la santé, et notamment le foie (antibiotiques, dérivés de vitamine A acide…).
• Sur le plan esthétique, les boutons d’acné comme les cicatrices acnéiques altèrent la beauté d’un visage et la sensualité de la peau. Ces lésions acnéiques s’accompagnent fréquemment d’une peau grasse, luisante et brillante, qui donne à tort un aspect négligé.

Sur le plan psychique, l’acné est une maladie connue pour avoir fréquemment des répercussions psychologiques importantes, risquant d’altérer la qualité de vie : troubles de l’humeur, dépression, difficultés relationnelles… Cette altération de l’image de soi est particulièrement préjudiciable à l’adolescence, où l’on construit une partie de sa vie, qu’elle soit affective, sociale ou professionnelle. Des lésions d’acné importantes peuvent amener le patient à s’isoler, avec une forme de repli sur soi.

La médecine esthétique permet une prise en charge globale, pour traiter aussi bien les causes de l’acné (hyperproduction sébacée) que ses conséquences (boutons d’acné, cicatrices d’acné).

• Pour diminuer la production de sébum, le médecin esthétique peut proposer des traitements cosmétiques à base d’acide glycolique et d’acide salicylique associés à de la vitamine C pour préparer la peau à des nettoyages de peau dermatologiques associés à des peelings légers et/ou des traitements par Hydrafacial.
• Pour atténuer les rougeurs des boutons d’acné, l’effet anti-inflammatoire de la lampe flash s’avère très efficace.
• Pour supprimer les cicatrices acnéiques, le choix de la technique dépend de la nature de la cicatrice et de son ancienneté :
• Les cicatrices rouges bénéficient de séances de lampe flash pour stopper l’inflammation et atténuer les rougeurs.
• Les cicatrices légères peuvent être remodelées par lampe flash ou par des peelings légers répétés.
• Les cicatrices plus marquées se traitent par peeling moyen ou par laser CO2 fraxelisé, en trois à cinq séances.
• Les cicatrices anciennes et profondes, en creux, peuvent être supprimées par un  peeling profond au phénol, au fort pouvoir régénérant.

Les traitements de l’acné en médecine esthétique sont très efficaces, en agissant à titre curatif et préventif.

• Pour l’excès sébacé avec peau luisante, le nettoyage en profondeur pour désincruster les pores, ou le peeling doux pour éliminer le film lipidique de surface, procurent un effet immédiat, avec une peau moins grasse et plus sensuelle dès la fin de la séance.
• Pour les boutons d’acné et les rougeurs associées, les effets de la lampe flash se remarquent dans les jours suivants la séance, avec un effet marqué dès la 3ème séance.

Pour le remodelage cicatriciel, il faut compter environ 3 semaines après le soin pour voir la cicatrice se régénérer et disparaître. Les effets sont d’autant plus marqués que le traitement va en profondeur, comme un remodelage par laser ablatif ou un peeling profond au phénol.

Le prix du traitement de l’acné en médecine esthétique dépend à la fois de la nature des lésions et de leur étendue, qui vont déterminer les techniques à mettre en œuvre.

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