Les varicosités des membres inférieurs sont dues à une dilatation permanente du réseau microcirculatoire dermique, constitué essentiellement de petites veinules et artérioles. Cette dilatation permanente aboutit à la formation d’un lacis plus ou moins strié, dont la coloration va du rouge au bleu. Même si la dilatation vasculaire est permanente, les signes visibles peuvent s’atténuer par moments : ils sont d’autant plus visibles que la peau est congestionnée (chaleur, bain chaud…) ou qu’il y existe une stase veineuse (long voyage, position debout sans bouger trop longue…).
Les varices correspondent à un phénomène similaire, mais sur des veines de plus gros diamètre (0,3 cm). Dans les deux cas, le mécanisme de base est similaire : c’est une perte de la tonicité des vaisseaux qui crée la dilatation, notamment sous l’effet de l’âge ou des facteurs génétiques. Le sexe (plus fréquent chez les femmes), les hormones, l’environnement, le mode de vie sont ensuite, à terme, autant de facteurs aggravants.
Varices et varicosités traduisent souvent un trouble circulatoire, où la circulation veineuse est altérée. Le sang veineux finit par stagner, d’où la sensation de jambes lourdes ou de picotements. À terme, un reflux peut carrément apparaître : c’est alors le stade clinique de l’insuffisance veineuse, une maladie grave dont les répercussions peuvent être graves : troubles trophiques, ulcères veineux, phlébite superficielle…