Comment le Botox permet de traiter la transpiration ?
Si on ne présente plus le Botox…peut-être le devrait-on ! Bien connue pour sa faculté à lisser les rides d’expression du visage, cette toxine naturelle, dite botulique, l’est en revanche beaucoup moins dans le traitement de plus de 800 indications médicales ou chirurgicales. Le Botox, qui correspond à la dénomination commerciale de cette toxine, est ainsi utilisé de longue date pour traiter un grand nombre de troubles neurologiques, urologiques, gynécologiques et oculaires. L’hyperhidrose est une autre indication de cette précieuse molécule.
La toxine botulique a pour propriété d’inhiber la libération d’acétylcholine, un neurotransmetteur essentiel au fonctionnement des nerfs qui commandent certains muscles et certaines glandes. En d’autres termes, son injection dans l’un de ces organes entraîne la neutralisation partielle de son activité.
Dans le cas du traitement de l’hyperhidrose, on cible donc les glandes sudoripares, qui sont responsables de la production de sueur. Se fixant sur les récepteurs d’acétylcholine de ces glandes, la toxine botulique finit par en bloquer l’accès au neurotransmetteur. Résultat ? Les glandes ne reçoivent plus de signal, et cessent en conséquence de sécréter la sueur.
Une inquiétude survient parfois quant à un quelconque risque d’entraver la fonction thermorégulatrice de l’organisme. Sachez que ce risque est nul, les glandes sudoripares des aisselles ne représentant, par exemple, que 2 % de l’ensemble des glandes concernées.
Comment se déroule une séance de Botox contre l’hyperhidrose ?
Le Dr Luneau réalise ses injections de Botox anti-transpiration dans son cabinet. Sur une peau rasée et nettoyée, elle injecte le Botox, selon un dosage pré-déterminé, au niveau des aisselles à l’aide d’une fine aiguille, à raison d’une injection tous les centimètres environ. Préalablement quadrillée, toute la zone est ainsi couverte.
Si l’intervention s’avère relativement peu douloureuse, l’application d’une crème anesthésiante est proposée pour un confort maximal. Ce geste doit alors être réalisé une heure en amont de la séance d’injections. Aucune éviction sociale n’est par ailleurs à prévoir, les suites de l’intervention se limitant parfois à quelques rougeurs ou ecchymoses qui se résorbent rapidement.
Les effets de la toxine botulique se manifestent après environ 5 jours, atteignant leur plein potentiel entre 10 et 15 jours après la séance. La production de sueur est réduite de plus de 80 % en moyenne.
Le botox est-il une solution définitive contre la transpiration excessive ?
La toxine botulique est graduellement et, à terme, intégralement résorbée dans l’organisme. Cela garantit l’innocuité du traitement mais, aussi, le caractère transitoire de ses effets, qui perdurent pendant 6 à 8 mois.
Pour pérenniser les résultats du Botox et empêcher la réinstallation de l’hyperhidrose, il convient donc de renouveler les injections au moins une fois par an, idéalement au début du printemps.
Ce traitement contre la transpiration peut également être demandé de manière plus ponctuelle, typiquement chez les personnes désireuses de prendre part à un évènement important sans craindre les fameuses auréoles sous les bras. Les injections doivent alors êtres réalisées au minimum 2 semaines à l’avance. Les injections sont aussi très souvent réalisées au printemps pour éviter la transpiration pendant la belle saison chez des personnes ayant une sudation tout à fait normale.